Désembouage, l’importance du diagnostic

25 novembre 2021

Désembouage, l’importance du diagnostic |

Audit du réseau et de l’équipement

Avant de réaliser un désembouage il est impératif d’identifier le type de dépôt pour apporter le traitement adéquat. Un désembouage, sans en chercher les causes, n’aura qu’un effet temporaire. Le diagnostic est la première étape.

Dans les réseaux de chauffage ou dans les circuits fermés, la formation de matière colloïdale dépend de nombreux paramètres. La matière colloïdale est la présence en suspension d’une ou plusieurs substances, dispersées régulièrement dans un fluide, il forme une dispersion homogène de particules (vases, oxydes de fer, sels minéraux, bactéries). Elles se sont accumulées dans les réseaux au fil du temps, c’est un phénomène naturel. Il s’agit en fait du produit de l’interaction entre l’eau et les surfaces métalliques.

 

La formation de boue peut être la résultante de différents facteurs :

  • Corrosion du réseau : Appoint d’eau répété, suroxygénation, mélange multi métaux, attaque bactérienne …
  • Entartrage : Appoint d’eau répété et ou absence d’adoucisseur.
  • Survitesse : Problème de dimensionnement pompe, canalisation et absence d’équilibrage.
  • Risque bactérien : Attaque des matériaux en présence, réduction du pH et prolifération du biofilm

 

encrassement échangeur à plaques      encrassement réseau hydraulique

La formation de dépôt engendre une surconsommation d’énergies et une fatigue prématurée du réseau, des émetteurs et surtout des générateurs.

 

Ci-dessous des ordres de grandeur des conductivités thermique :

Conductivité thermique
en W. m-1. K-1
Acier 40 à 60
Oxyde de fer C3 à 5
Calcaire (0.3 mm d’épaisseur) 2 à 3
Biofilm (0.1 mm d’épaisseur) 0.6 à 1
Isolant <0.08

 

L’importance du diagnostic est de bien identifier les facteurs responsables des dysfonctionnements, qu’ils soient issus de la conception de l’installation, de sa mise en oeuvre ou de son exploitation. Après identification, il est alors possible de déterminer efficacement les corrections et la méthode de désembouage à appliquer..

L’application des mesures correctives proposées à l’issue du diagnostic vous permettra de pérenniser votre installation en améliorant les performances thermiques de vos installations et en prévenant le risque de réitération du phénomène (traitement chimique, équilibrage).

Le diagnostic consiste dans un premier temps à un état des lieux du réseaux :

  • Inventaire de l’ensemble des équipements composant l’installation, mise à jour des plans, vérifications du dimensionnement des équipements.
  • Dans un second temps un examen des dégradations des performances (débit, température) et/ou du matériel (corrosion, fuites).
  • Le dernier point est l’analyse physico-chimique et bactériologique du fluide et des dépôts.

Une fois le diagnostic établi, la bonne stratégie de désembouage pourra alors être définie. Le désembouage est un traitement curatif qui permet de remettre à zéro l’installation. Il vient en complément du diagnostic.

Les différents types de désembouage :

Il existe différentes techniques de désembouage physique ou chimique, souvent associées. Elles offrent un large éventail d’action :

  • Le désembouage hydrodynamique à air pulsé

On utilise un mélange d’eau et d’air comprimé ou azote afin de créer un régime turbulent qui décolle mécaniquement les dépôts accumulés en complément d’une filtration ou pas. Elle offre aussi, en fonction des opérateurs, l’avantage de ne pas vidanger les circuits et de faire cela durant le fonctionnement de l’installation (cela dépendra de la capacité de la filtration, du volume de l’installation son taux d’encrassement).

  • Le désembouage hydrodynamique associé à des produits chimiques

Il permet de dissoudre des dépôts importants et adhèrents en amont du désembouage. Cette association facilite et renforce l’efficacité du désembouage hydrodynamique, la pression utilisée est comprise entre 1 à 2 fois la pression de service. Cette technique est la plus efficace en cas d’émetteur colmatés ou de canalisations bouchées ; mais celle-ci nécessite un arrêt et vidange de l’installation.

 

  • Le désembouage chimique « lents »

L’injection d’une solution désembouante adaptée aux matériaux en présences en complément d’un système de filtration permettant de piéger progressivement les dépôts/biofilm décrochés. Ce type de traitement évite de vidanger les circuits mais nécessite une maintenance suivie concernant notamment le nettoyage des poches filtrantes et barreaux magnétiques.

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Le diagnostic de l’embouage est donc primordial pour :

  • Comprendre les causes du problème
  • Proposer la solution technique la mieux adaptée
  • Lister les actions correctives à mettre en place pour pérenniser l’installation

Le bilan énergétique final permettra également de mesurer et de vérifier l’efficacité du désembouage. Pour optimiser l’installation, l’équilibrage hydraulique est à prévoir ainsi que la vérification de l’efficacité des dispositifs de dégazage de l’installation.

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